Mon enfant redouble...Et alors ?
- humanilire
- 23 juin
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 1 juil.
"Il redouble…Et alors ?"

Comprendre et accompagner le redoublement avec humanité...
Chaque année, dans de nombreuses familles, le mot "redoublement" tombe comme un couperet. Il peut provoquer un coup au cœur, un flot de questions, un pincement d’
angoisse.
Et souvent, c’est dans le regard des parents que l’
enfant cherche à savoir : Suis-je en échec ? Ai-je déçu quelqu’un ?
Mais si on prenait un instant pour faire une pause ? Respirer. Regarder cette étape autrement. Parce que OUI, le redoublement n’est pas un drame. C’est même parfois une opportunité.
Ce que vit l’enfant : entre honte et soulagement !
Quand un enfant redouble, il traverse souvent un arc-en-ciel d’émotions :
-La tristesse de quitter ses camarades.
-La honte de "ne pas avoir réussi".
-L’inquiétude de ce que diront les autres.
-Et parfois, aussi, un vrai soulagement : celui d’avoir une seconde chance, de ne plus être en décalage,de pouvoir reprendre son souffle.
Il est important de nommer avec lui ces émotions, de les accueillir sans jugement, et de montrer qu’on est là, ensemble, pour transformer ce moment en tremplin.
"Tu ne recommences pas parce que tu es nul(le), tu recommences parce qu’on veut te donner le temps d’apprendre à ton rythme."
Ce que vivent les parents : entre culpabilité et projection
En tant que parent, il n’est pas rare de ressentir :
De la culpabilité (Aurais-je dû l’aider plus ? Est-ce de ma faute ?)
De la peur (Va-t-il perdre confiance ? Et ses amis ?)
De la colère (Pourquoi lui ? Pourquoi ça n’a pas marché ?)
De l’incompréhension face aux décisions de l’école.
Ces émotions sont légitimes. Mais elles ne doivent pas guider les décisions. Il est essentiel de prendre du recul, d’échanger avec l’équipe enseignante, de poser des questions sans crainte et surtout, de ne pas transmettre à l’enfant la sensation que ce redoublement est un échec.
Mon expérience personnelle
Je vais vous dire quelque chose, en toute transparence :
J’ai redoublé ma seconde ( et ma 1ere année de licence ). Et à l’époque, j’en avais honte. Je me sentais à part,un peu "en retard".
Mais ce redoublement a été un tournant. J’ai eu le temps de mieux comprendre qui j’étais, ce dont j’avais besoin pour apprendre, et ce que je voulais pour la suite.
Résultat ? J’ai poursuivi mes études, obtenu une licence, puis un master.
Et surtout : je fais aujourd’hui un métier qui me passionne.
Accompagner les enfants, les familles, les écoles, parler d’émotions, de harcèlement, de confiance en soi… c’est exactement là où je veux être.
Alors non, un redoublement ne dit rien de votre valeur. Il ne vous enferme pas. Il ne vous empêche pasd’avancer.
Il vous donne peut-être, simplement, le temps de vous épanouir.
Dédramatiser, c’est aussi préparer !
Voici quelques clés concrètes pour accompagner sereinement cette étape :
1. Valorisez l'effort, pas la performance
Encouragez votre enfant pour ses efforts quotidiens, son courage, sa persévérance. Le redoublement n'efface pas tout ce qu’il a appris, ni tout ce qu’il est.
2. Créez une continuité
Pendant l’été ou l’année suivante, conservez une routine douce : lecture plaisir, jeux éducatifs,
discussions à table… L’apprentissage ne passe pas que par les cahiers.
3. Donnez-lui des repères
Rassurez votre enfant sur ce qui ne change pas : sa famille, son quotidien, ses passions. Il peut gardercontact avec ses anciens camarades s’il le souhaite.
4. Évitez les étiquettes
Évitez de dire "il a redoublé parce qu’il est lent" ou "elle est en retard". Préférez : "Cette année, on lui laisse le temps de mieux comprendre."
5. Restez en lien avec l’école
Le redoublement doit s’accompagner d’un accompagnement ciblé : nouvelle posture de travail,aménagements, soutien adapté. N’hésitez pas à en discuter régulièrement avec l’équipe éducative.
Grandir… à son rythme
Dans notre société, on valorise trop souvent la vitesse. Apprendre vite. Lire vite. Comprendre vite. Mais grandir n’est pas une course. Chaque enfant a son propre tempo, ses propres détours.
Un redoublement bien accompagné peut :
Restaurer la confiance.
Consolider des bases fragiles.
Offrir un an de maturité supplémentaire.
Et parfois… réconcilier l’enfant avec l’école.
À retenir
Le redoublement n’est pas une punition, ni un échec. C’est un choix pédagogique réfléchi, au service de l’enfant.
Votre regard compte autant que celui de l’école : si vous avez confiance en lui, il retrouvera confiance en lui.
Ensemble, école et famille peuvent faire de cette étape une expérience constructive et apaisée.
Et si c’était… un cadeau ?
Un an de plus pour comprendre, explorer, respirer.Un an de plus pour se construire, autrement.
Et vous, comment avez-vous vécu cette annonce, en tant que parent ?
N’hésitez pas à partager vos ressentis en commentaire ou à m’écrire.
Chez Humanilire, on croit profondément que chaque parcours mérite d’être écouté… et respecté.

Si vous avez des questions ou si vous avez besoin de soutien
supplémentaire, n’hésitez pas à nous contacter via notre messagerie à
La route est plus agréable quand on la parcourt ensemble.




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