Le harcèlement ne prend pas de vacances :quand il se poursuit en extra-scolaire.
- humanilire
- 27 oct.
- 4 min de lecture

Les vacances arrivent, les cartables sont rangés, les cris dans la cour
laissent place aux rires des centres de loisirs et aux jeux en plein air.Pour
beaucoup d’enfants, c’est un moment attendu avec impatience. Mais pour
certains, le répit espéré n’arrive jamais.
Parce que le harcèlement, lui, ne connaît pas de calendrier scolaire. Il
peut se poursuivre, parfois même s’intensifier, dans les espaces extra-
scolaires : centres de loisirs, colonies de vacances, stages sportifs…
Un phénomène moins visible, mais bien réel !
Lucas, 9 ans, avait hâte de retrouver ses copains au centre de loisirs.
Mais dès le premier jour, il a compris que les mêmes moqueries qu’à
l’école allaient recommencer. Sur le terrain de foot, personne ne voulait
de lui dans son équipe. « T’es trop nul, va ailleurs », lui lança un
camarade, devant tout le monde. Les animateurs, occupés à préparer
l’atelier suivant, ne virent rien.
En dehors de l’école, on pourrait penser que les enfants changent de
cadre, de groupe, et que les tensions disparaissent. Pourtant, les
situations de harcèlement peuvent se reproduire pour plusieurs raisons :Les mêmes enfants se retrouvent ensemble dans les activités proposées.
Les groupes sont souvent plus grands, avec un encadrement qui change
fréquemment.
Les réseaux sociaux prolongent les moqueries et les humiliations, même
à distance.
En extra-scolaire, le harcèlement est parfois encore plus discret qu’en
classe. Les animateurs ne connaissent pas toujours l’historique entre les
enfants et peuvent mettre plus de temps à repérer les signes.
Des signaux à ne pas négliger :
Lors d’un séjour en colonie, Emma, 11 ans, a commencé à dire qu’elle
avait mal au ventre tous les matins. Ses parents pensaient que c’était
l’excitation du départ, jusqu’au jour où elle a avoué qu’un groupe de filles
l’empêchait de s’asseoir à table avec elles.
Ce genre de signes doit toujours alerter.
Les indicateurs fréquents sont :
Refus soudain d’aller au centre ou à l’activité prévue.
Changements d’humeur rapides, irritabilité ou tristesse inhabituelle.
Troubles du sommeil ou maux de ventre récurrents, surtout le matin.
Isolement pendant les temps de jeu ou au moment des repas.Même si ces comportements ne signifient pas forcément qu’il y a
harcèlement, ils justifient d’ouvrir un dialogue attentif et bienveillant.
Le rôle des animateurs et encadrants :
Un jour, lors d’un atelier peinture, un animateur a remarqué qu’un
enfant restait toujours seul, en retrait. Plutôt que de le laisser à l’écart, il
l’a invité à l’aider à préparer le matériel, puis l’a intégré à un petit groupe.
Cette attention a suffi à briser la glace.
En centre de loisirs ou en colonie, les animateurs sont en première ligne.
Leur mission ne se limite pas à organiser des activités : ils sont aussi
garants du climat social du groupe.
Cela passe par :
Observer les interactions, repérer les exclusions, moqueries ou
comportements répétitifs.
Intervenir rapidement, sans attendre que la situation « se règle d’elle-
même ».
Favoriser les mélanges de groupes et éviter que les mêmes enfants
restent toujours ensemble.
Mettre en place des activités coopératives qui réduisent la compétition et
renforcent la solidarité.
Un animateur attentif peut parfois changer le cours d’un été
pour un enfant.
Et du côté des parents ?
Sophie, maman de deux enfants, a pris l’habitude de poser la même
question en fin de journée : « Quel a été ton meilleur moment
aujourd’hui ? Et ton moins bon ? »
Grâce à cette simple routine, elle a découvert que son fils subissait des
moqueries pendant les repas au centre. L’information a permis d’en
parler rapidement avec l’équipe d’animation.
Les parents peuvent :
-Poser des questions ouvertes en fin de journée.
-Prendre le temps d’écouter, même les petits détails.
-Valoriser les réussites et les moments agréables.
-Contacter l’équipe d’animation au moindre doute.
Ne jamais minimiser ce que l’enfant raconte est essentiel. Un geste ou
une remarque anodine pour un adulte peut être profondément blessant
pour un enfant.
Prévenir plutôt que guérir :
Lors d’un centre de loisirs, un animateur a instauré un rituel : chaque
matin, un enfant différent devait partager « une bonne nouvelle » avec le
groupe. Cette petite habitude a changé l’ambiance : les enfants se sont
mis à se féliciter et à s’encourager.Agir en amont est toujours plus efficace que réparer après coup. Dans les
structures extra-scolaires, cela peut passer par :
Des temps de sensibilisation aux émotions et au respect mutuel.
L’instauration de « référents bien-être » accessibles aux enfants.
L’intégration régulière de jeux coopératifs et de discussions collectives.
En impliquant animateurs, parents et enfants, on réduit
considérablement les risques que le harcèlement trouve un terrain
favorable.
Conclusion : un travail d’équipe !
Le harcèlement ne s’arrête pas avec la sonnerie de fin d’année. Il peut
suivre un enfant dans des lieux censés être synonymes de détente et de
plaisir.
En restant attentifs, en communiquant et en agissant rapidement, nous
pouvons faire en sorte que les centres de loisirs, colonies et stages soient
de véritables espaces de sécurité et d’épanouissement.
Les vacances devraient toujours être un temps de respiration. À nous de
faire en sorte que cela devienne une réalité pour chacun.
À bientôt ! JessiCata
N’hésitez pas à partager vos expériences, vos réussites, et même vos petites
galères dans les commentaires et/ou sur nos réseaux !
La route est plus agréable quand on la parcourt ensemble.
Humanilire vous écoute...
Si vous rencontrez des difficultés à communiquer avec votre enfant et que vous sentez que son comportement est changeant ou fuyant, parlez en avec son professeur (d’école et d’activités sportives), avec les autres adultes qui le côtoient, appeler le 3018 pour avoir des informations si vous suspectez un harcèlement ou écrivez moi et j’essayerais de vous conseiller.
Contact : humanilire@outlook.fr




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